Pour poursuivre avec la note concernant les livres que Brunetti emporte en vacances, on pourrait ce lundi poser la question suivante :
Quels sont les quatre livres que vous emporteriez si vous partiez seul en vacances, dans une maison inconnue et isolée, sans télévision ni radio ? Brunetti emmène Hérodote, Pline, Suétone et Euripide : on peut penser que ce sont ses auteurs de prédilection, des livres de chevet.
Ici, notre choix pourrait se porter sur :
Sue Hubbel : Une année à la campagne
Marcel Proust : A l’ombre des jeunes filles en fleurs
Les poèmes d’Emily Dickinson
Montaigne : Essais.
emily dickinson - Page 5
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La question du lundi : copier Brunetti.
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La traduction de tous les airs de moi connus.
Après les allers-et-venues des moments de fête, les sons de la vie quotidienne reviennent à petits pas. Un oiseau lance une belle trille ; le vent souffle et fait claquer les feuilles ; la pendule ticque et tacque sans se presser ; les chats sont affairés : la toilette, la sieste, monter ou descendre l’escalier, chercher le coussin le plus moelleux de l’instant, s’y enrouler ; le livre qui s’ouvre à une page qu’on aime.
Justement, c’est Emily Dickinson :
Mieux - que la Musique !
Car moi – qui l’entendis
J’étais habituée – avant – aux Oiseaux –
Ceci – était différent – C’était la Traduction –
De tous les airs de moi connus – et d’autres –
…
Nul ne le pouvait jouer – une seconde fois –
Hormis le Musicien – parfait Mozart.
Ecouter alors le concerto pour piano n°20, K466, tout simplement,
« traduction de tous les airs de moi connus – et d’autres ».